Aujourd’hui on vous en parle !

Au cours de nos rencontres auprès des sportifs de divers horizons mais également sur le bord des terrains ou dans les vestiaires, nous avons fait un constat :

Personne ne sait vraiment définir ce qu’est la préparation mentale et psychologique d’athlètes !

Aujourd’hui nous essayons d’y apporter quelques pistes de réflexion.

 

Une discipline ou un métier ?

 

 

Un métier qui souffre d’une image obsolète et souvent erronée.

La préparation mentale a pendant longtemps été perçue comme un “truc” réservé aux sportifs de haut niveau et aux athlètes médiatisés.

Quand on entend “préparateur mental” plusieurs images peuvent venir à l’esprit. Le mentor qui dans les vestiaires, dans l’ombre en secret, prépare son joueur à être le meilleur !

Ou encore, la vision d’un ancien entraineur reconverti en préparateur mental dans la discipline qu’il a pratiqué et entrainé pendant 30 ans.

Mais encore ! le magicien ou  l’hypnotiseur qui transformerait son athlète en un super héro qui n’a peur de rien pour affronter la compétition.

Allez ! Soyons honnête, quand on vous dit “je suis préparateur mental de sportif”, toutes ces images peuvent vous venir à l’esprit.

Au sein même de la communauté sportive, le métier reste assez mal défini, qualifié et expliqué aux staffs sportifs.

Ce constat est d’ailleurs d’autant plus fort dans le domaine du sport amateur ou semi-professionnel.

 

Un manque cruel de pédagogie sur le métier.

A la question “avez-vous déjà eu recours à un préparateur mental dans votre parcours de sportif ?” voici quelques exemples de réponses que nous avons obtenu :

  • “Un jour j’ai fais de la sophrologie, ça m’a calmé et puis après ça ne m’a plus intéressé, je m’endormais…”(athlète de BMX).
  • “Je pensais que c’était réservé aux sportifs de haut niveau la prépa mentale !” (footballeur amateur).
  • “C’est comme un mentaliste c’est ça ?” (joueur de tennis).
  •  “Oui quand j’étais à l’INSEP j’ai vu un psychologue du sport, c’est un peu pareil non ?” (basketteuse professionnelle).
  • “Sur youtube je regarde des vidéos qui expliquent comment être motivé et avoir confiance, c’est de la prépa mentale je crois…” (gymnaste amateure).

 

Un manque de visibilité sur l’apport de la préparation mentale.

Une absence de communication sur l’impact de la préparation mentale l’équilibre du sportif.

On parle souvent du résultat d’un sportif ou d’une équipe, mais encore trop peu souvent des moyens qui leurs ont permis d’atteindre l’objectif.

Les commentaires généralistes s’en tiennent à : “Ils ont fait la différence !”, “ça s’est joué au mental !”… Mais qui explique ce qui s’est réellement joué chez l’athlète ?

Il serait pourtant utile de parler des moyens “invisibles” : l’espace d’échange qu’offre la préparation mentale, les exercices spécifiques proposés, les habiletés mentales travaillées….

En d’autres termes : le bien-être émotionnel et l’équilibre que permet le suivi par un professionnel de la préparation mentale.

On parle régulièrement des défaites avec des expressions laconiques “C’est la dégringolade pour la saison !”, “Le manque de cohésion fait plonger l’équipe”,  “C’est un échec pour sa carrière !”… mais nous restons souvent muet sur les raisons profondes de la défaite et les conséquences pour le sportif.

Personne n’explique comment prendre en charge d’impact émotionnel d’une défaite importante, d’une blessure qui vient mettre fin à la saison du joueur, ou encore l’angoisse vécue de ne peut être plus jamais “être au niveau”.

Il est difficile de mesurer “le mental”.

Et pour cause ! Comment mesurer l’état de confiance, de motivation, de sérénité, de disponibilité mentale d’un sportif ? Alors que nous avons  l’habitude d’avoir les yeux rivés sur les points, le classement, les résultats.

Notre culture occidentale et tout notre environnement éducatif et social, nous conduisent depuis l’enfance à la recherche du résultat tangible. A l’école, dans le sport, comme en entreprise : c’est le résultat qui compte.

La grande majorité des athlètes de tout niveau confondu, ont le mental focalisé sur le chrono, les points, le classement…

Lorsqu’ils pratiquent leur discipline, environ 70% de leur attention est dirigée vers “le chiffre”. Car le chiffre est une donnée tangible et visible.

L’état interne, les émotions, la concentration, les sensations fines… sont invisibles, sont cachées, et même parfois non conscientisées par le sportif lui même. Pour autant, les émotions vécues avant, pendant et après une compétition déterminent la façon dont le corps va agir ou réagir . Mais également la capacité de l’athlète à récupérer et préparer la prochaine étape compétitive.

 

Alors c’est quoi la préparation mentale ?

 

Un métier et une complémentarité de disciplines.

La préparation mentale est un métier qui gagnerait a être davantage expliqué : aux sportifs, aux professionnels des clubs qui encadrent des jeunes athlètes, et également aux parents, parfois démunis face aux pressions et déceptions de leur enfant qui se prépare à être au top niveau.

La préparation mentale fait appel à de nombreuses disciplines et outils complémentaires : la psychologie, la sophrologie, la PNL, l’hypnose, la méditation de pleine conscience…

Ce sont des moyens, des outils, des techniques…et cela ne représente pas en entier notre métier.

Une relation de confiance basée sur une qualité d’écoute avant tout.

Pour savoir à quel niveau agir, le préparateur mental doit tout d’abord, et avant tout, être capable d’écouter, de diriger ses questions, d’entendre les réponses, de ne pas interpréter…

Car comment apporter le bon outil si on ne sait pas ou se trouve la panne ?

Ensuite se mets en place, le programme, les techniques, les outils qui viendront aider et soutenir la performance du sportif : on vous en parle dans un prochain article !

 

Pour conclure, il n’existe pas de définition unique de la préparation mentale d’athlètes mais notre position et notre vison Overflow est celle-ci :

  1. Un métier qui implique des compétences humaines et une déontologie rigoureuse,
  2. Un métier qui nécessite, pour qu’il soit bénéfique et utile, que nous l’exercions en complémentarité avec d’autres professionnels qualifiés dans leur domaine,
  3. Un métier que nous exerçons avec la volonté d’accompagner nos sportifs vers leur plus haut potentiel, en soutenant leur équilibre.

Flora Chanteperdrix , Fondatrice d’Overflow