Aujourd’hui nous vous partageons quelques informations et notre réflexion sur un thème qui peut paraitre à première vue…pompeux, perché ou alors à la mode : la pleine conscience ! Cet état de “vide mental”, offre une voix d’accès à la fluidité, l’intuition et la concentration. Trois ingrédients essentiels pour atteindre un niveau de performance supérieur et surtout durable pour parvenir à ses objectifs.

Quel rapport avec le coaching de performance ?

Disons le, nous ne possédons aucune vérité, mais nous avons quelques expériences à vous partager !

 

Le mental est un outil, ou notre pire ennemi.

C’est quoi le mental ?

Un enchainement permanent de pensées.

Quand on utilise le mot mental encore faut-il en trouver la bonne définition. Nous avons longtemps cherché, et nous avons décidé de vous la faire courte et simple ! Le mental est un enchainement de pensées

Alors une fois qu’on vous a livré ce grand secret, il faut quand même un peu creuser. Dès notre arrivée sur Terre, (et même avant dans le ventre de notre maman), nous recevons par nos 5 sens, de multiples informations provenant de notre environnement extérieur. Ces informations sont captées par notre corps : la vue, l’odorat, le goût, l’audition et le toucher. Une fois les informations reçues, elles sont analysées, traitées, synthétisées et classées dans notre cerveau.

 

♦ “Le feu ça brule, le chocolat est sucré, la bouse de vache ça sent mauvais…”

Les pensées sont donc créées à partir des sensations qui nous parviennent. Et c’est ainsi que le cerveau se développe et s’enrichi d’informations.

Evidemment, nous grandissons, et notre matière grise évolue également. Notre système de pensées se complexifie pour nous permettre d’acquérir de multiples compétences et connaissances. Puis, il se mets en mode pilote automatique : nous pensons tout le temps !

Si je vous demande là, maintenant, de ne plus penser…aller vous y arriver ?

 

Le mental dirige tout : il est notre gourou !

On pense à partir d’une circonstance, et c’est tout ! 

Notre cerveau c’est comme notre propre gourou, qui influence sans cesse notre quotidien, jours et nuits, de façon permanente voir parfois obsédante. Nous appelons ça, la pensée compulsive !

Notre cerveau ne peut s’empêcher de qualifier, juger, traiter, classer, apprécier, inventer, mesurer…les circonstances extérieures. Pourtant toutes ces expériences sont neutres. C’est à dire, que les faits n’ont pas de tonalité émotionnelle. C’est l’enchainement de pensées que nous fabriquons à partir des situations que nous vivons, qui fait naitre l’émotion que nous ressentons.

♦ Prenons un exemple : C’est vendredi soir, il est 19h20, il y a une file d’attente très longue au supermarché, vous venez de passer une semaine de travail harassante et vos invités arrivent chez vous à 20h. Mais pour le moment, le diner n’est prêt et vous êtes figé en caisse n°5 derrière une dizaine de personnes. 

Voila la circonstance ! Et je vous assure qu’elle ne possède aucune émotion cette situation.

C’est votre mental qui fabrique la suite ! On vous explique !   

Nos émotions entraines nos réactions et nos actions. 

L’émotion que nous ressentons, c’est à dire notre météo intérieure, est déterminée par ce que nous pensons à propos d’une situation, extérieure à nous. Cette couleur émotionnelle, va ensuite déteindre sur nos actions et nos réactions, en nous faisant agir sous le contrôle de nos pensées.

 

♦ Reprenons notre exemple : La file n’avance pas, vous pensez que vous aller être en retard, et vous êtes focalisé sur le client devant, qui prend un temps fou à trouver sa carte bleue. L’agacement monte, vous trépignez sur place. Vous songez au fait que vous êtes déjà crevé par votre semaine de bureau et qu’il va falloir courir en sortant du supermarché pour espérer mettre le poulet au four l’heure… 

C’est donc votre mental qui fait monter (tout seul comme un grand !) la pression. 

Et ça continue, sans cesse : vous essayez d’appeler votre conjoint pour lui dire que vous êtes en retard et lui demander de préparer l’apéritif. Mais malheureusement il ne répond pas et vous tentez 5 fois encore…il ne décroche toujours pas. Alors le mental continu ! Peut être est-il tombé en panne ? Ou alors il est avec une autre femme ? Mais oui, cette jeune et jolie nouvelle collègue… blablabla !

C’est la marmite mentale qui bouillonne sur place ! 

Vous créez votre flow émotionnel, tout seul ! Et la suite de vos actions va se dérouler sous emprise de votre propre mental.

♦ Vous êtes désagréable avec la caissière, ou vous laissez tomber par terre dans la précipitation le pot de mayonnaise prévu pour les crevettes du diner ! Vous courez en sortant et faites tomber vos clés de voiture. Ce qui vous fait perdre de nombreuses précieuses minutes. Vous tentez de rappeler votre conjoint sur la route et vous grillez un feu rouge tellement votre esprit est ailleurs. Vous arrivez en trombes à votre domicile, votre cher et tendre passe un sale quart d’heure, vos invités se sentent très mal à l’aise… et votre soirée va se dérouler dans cette ambiance parasitée ! 

Penser c’est facile, mais comprendre et percevoir quel est l’impact de nos pensées sur nos émotions, puis notre corps, et enfin nos actions, c’est moins aisé. Pour cela, il est indispensable d‘explorer le présent, c’est à dire d’expérimenter sans jugement ce qui se déroule, juste maintenant.

Certains qualifient cela de pratique de pleine conscience, mais nous on ne qualifie rien. Alors on appellera cela “faire le vide”, car dans ces instants là, il ne se passe rien.

 

Pourquoi est-il nécessaire de faire taire le mental ?

Car il vient (très souvent) nous parasiter et nous épuiser.

Notre mental  a un énorme défaut ! Il est soit tourné vers le passé soit vers le futur. Au quotidien, nous sommes très rarement “au présent”, et cela a un réel impact sur nos actions, nos réactions et plus globalement nos comportements.

Un pied dans le passé.

Nous pensons très souvent aux instants passés, car notre cerveau aime se raccrocher à ce qu’il connait déjà, ce qu’il a déjà vu et déjà vécu. Il se rassure en allant rechercher des informations extérieures qui valident ou confortent ce qu’il connait déjà.

♦ Le feu ça brule, le chocolat c’est bon, l’amour ça fait mal, la mort ça rend triste… Et nous le pensons parce qu’un jour, nous en avons fait l’expérience.  On s’est brulé en touchant une flamme de bougie, on a vécu une déconvenue sentimentale ou nous avons souffert de la perte d’un être cher.

Notre cerveau a tiré des informations, traité et généralisé toutes ces données, contenues de toutes nos diverses expériences sensorielles et émotionnelles. Il nous suffit donc de faire renaitre ces émotions par le seul fait d’y penser ! Essayez donc de songer à une barre de Toblerone ou à la disparition de votre chien bien-aimé et vous ressentirez l’effet immédiat du mental. Votre salivation s’active juste en imaginant le morceau de chocolat fondre sur votre langue. Votre gorge se serre et les larmes commencent à remplir vos yeux, quand revient au cerveau le souvenir de votre boule de poil adorée.

Le cerveau est un outil incroyable n’est-ce pas ?

Un autre pied dans le futur.

De la même façon, nos pensées sont en quasi-permanence tournées vers l’instant futur, proche ou lointain. C’est un reflex mental qu’il nous semble difficile à maitriser. Que le corps soit au repos ou en mouvement , le cerveau continu sans cesse à tourner.

♦ Qui ne s’est jamais interrogé pendant son cours d’abdos-fessiers du midi, ce qui était prévu au planning de réunion l’après midi  ? Ou encore, les nuits blanches à tourner dans votre lit, car c’est la période de rush au bureau ! 

Rien de mal à anticiper, préparer et organiser le futur, me direz-vous ! Mais malheureusement,  il arrive souvent qu’on oublie de faire l’essentiel, au présent. Se concentrer et s’impliquer sur la séance de gym afin qu’elle soit réellement efficace par exemple. Ou bien, respirer et apprécier le moelleux de votre couette pour assurer votre forme au réveil.

Car penser, nous fait souvent perdre en efficacité. 

Ce mécanisme de projection du mental dans le futur, influence également la tonalité émotionnelle de notre présent. On prédétermine nos émotions et nos réactions en activant la moulinette mentale. Ces deux mécanismes automatiques sont dramatiques. Etre déjà “après”, alors qu’on n’a pas terminé “le maintenant” et être encore “dans le passé”… alors que le présent se déroule là… juste là…maintenant.

 

Etre au présent : quel impact sur la performance ?

L’instant présent pour faire quoi ?

Que nous soyons athlète de haut niveau, chef d’entreprise, mère de famille (ou dans toute autre situation),  il est intéressant et utile de développer notre capacité à être à l’instant présent. Cette faculté est une clé pour atteindre un état mental et émotionnel stable et durable.

Cela a des conséquences bénéfiques sur les résultats de nos actions, et donc par ricochet sur nos performances.

La clé de la concentration et de l’endurance.

Etre au présent c’est être nulle part ailleurs que maintenant et donc “ne rien attendre” de l’instant d’après.

La pratique de la pleine conscience, permet d’être plus endurant, pour réaliser un travail intellectuel ou physique qui nécessite de la concentration et de l’endurance. Qui n’a jamais passé plusieurs heures d’affilées à réaliser quelque chose, en ayant la sensation que le temps s’est arrêté ? C’est cette sensation qui permet notamment d’atteindre l’état de Flow (voir notre article sur le sujet).

Etre au présent permet également de conserver son énergie : car ça épuise de penser ! Et vous imaginez bien que pour courir un marathon ou réaliser un projet qui nécessite des mois d’actions, le moindre gramme d’énergie est a économiser.  Avoir de l’énergie mentale c’est donc être capable de suspendre volontairement le brouhaha de nos pensées, afin d’être concentré et efficace sur ce que nous faisons et réalisons.

Etre au présent nécessite de développer sa disponibilité mentale, et pour cela, il suffit de commencer et de s’entrainer.

Le présent pour être émotionnellement insubmersible.

Développer sa capacité à être à l’instant présent permet également de renouer avec une notre nature instinctive. Car penser ça vient souvent dénaturer l’action, modifier le geste, parasiter la précision et la prise de décision. Nous en avons fait l’expérience dans de nombreux domaines sportifs mais également dans la sphère personnelle et professionnelle. Etre capable de percevoir les sensations (parfois très fines), sans enclencher un mécanisme de pensée, décuple la justesse de l’action et sa précision.

Pourquoi ? Car comme nous vous l’avons expliqué, le présent est dénué de pensée, et est donc sans émotion. Cet état de “liberté mentale” nous offre l’occasion d’agir avec une meilleure stabilité émotionnelle, que lorsque nous sommes parasités par nos pensées. C’est donc grâce à cet équilibre de l’état interne (nous vous reparlerons bientôt de la notion d’état interne), que nos réactions et actions peuvent être améliorées sans changer de paramètre technique ou physique.

En étant pleinement conscient de ce qui se passe en nous, corporellement et émotionnellement, nous avons la capacité à mieux nous connaitre. L‘observation de nos ressentis est une réelle clé pour apprendre à gérer, calibrer et adapter nos comportements afin qu’ils soient davantage efficaces et donc performants.

 

La pleine conscience ? Il suffit de commencer.

Développer cette compétence au quotidien.

Nul besoin d’un bac +8 en neurosciences ou d’un doctorat en méditation pour expérimenter !

La pleine conscience nécessite une chose unique : la qualité d’attention portée à l’expérience qui se déroule au présent. C’est à dire sans filtre, sans interprétation, sans jugement, sans attente… une attention exclusive dénuée du reste. Elle peut donc s’appliquer au quotidien : en regardant un feu rouge, en mangeant une pomme ou en écoutant le bruit de votre machine à laver ! Pour y parvenir, il importe de se déshabituer de notre manie à toujours juger, contrôler ou orienter nos expériences de l’instant présent. Pour faire court : arrêter de penser.

En d’autres termes, la pleine conscience serait « l’observation sans jugement du flot continu des stimuli internes et externes tels qu’ils surgissent ».

Et les stimuli sont nombreux, alors vous pouvez commencer à pratiquer dès maintenant ! 

 

L’intégrer dans un parcours de coaching ou de préparation mentale.

Nos programmes de coaching de performance intègrent ces techniques de pleine conscience pour vous faire gagner en stabilité émotionnelle : que votre objectif soit personnel, professionnel ou sportif. Car acquérir la capacité à connaitre et reconnaitre les mécanismes émotionnels qui animent vos actions et comportements, vous fera gagner beaucoup de temps pour atteindre vos objectifs.

J’ai fais appel à Overflow Coaching suite à mon divorce. J’ai 54 ans, et trente ans de vie de couple derrière moi. Il me fallait envisager plus sereinement le futur, et travailler en coaching sur ma remise en mouvement vers de nouveaux objectifs. Je ne trouvais plus d’intérêt aux séances de psychologie mais je me sentais complètement par terre et encore loin de remonter la pente.  Flora m’a fait découvrir la technique du body scan et m’a aussi guidé lors de courtes séances de méditation pleine conscience. C’est incroyable, car j’ai été capable de vraiment ressentir et identifier “ma colère” de l’intérieur. J’ai donc compris bien plus vite que la rage et la déception à l’égard de mon ex-mari étaient des sensations qui s’attachaient à des faits passés. En suivant l’entrainement de Flora, je me suis libérée complètement et j’ai pu reconstruire ma dynamique personnelle avec sérénité.

Nous travaillons également avec nos athlètes sur des paramètres cognotivo-comportementaux en allant décortiquer leurs actions et leurs mouvements.  Que se soit par l’échange verbal ou en replongeant le sportif dans la visualisation précise de ses actions. Nous parvenons a identifier les mécanismes de pensées et émotionnels qui viennent parasiter ou diminuer leurs actions. Puis, nous travaillons ensemble sur des stratégies de modifications des perceptions a mettre en œuvre lors des entrainements ou en situation de compétition.

Je fais expérimenter l’instant présent à plusieurs basketteuses. L’objectif est clair : développer leur capacité à suspendre leur “mental qui pense” lorsqu’elles shootent. En revenant au présent nous explorons leurs perceptions sensorielles fines internes et externes. Ainsi, les shoots peuvent devenir plus instinctif et précis au fil de l’entrainement.  

 

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Pour conclure, être au présent en pleine conscience, ce n’est pas être “perché ou spirituel”. C’est être capable de “se connaitre de l’intérieur” pour devenir plus performant, en adaptant de façon autonome et automatique nos réactions.